La bienveillance

La bienveillance

Article de  Jean Paul Hue

 

La bienveillance

Quelle est l’ambition que nous partageons tous à BLC ?

Nous rendre la vie plus douce.

La recette pour y parvenir comporte un ingrédient indispensable ; la bienveillance.

Dans chacun des nombreux ateliers de BLC on trouve cet état d’esprit, cette valeur partagée.

La bienveillance sinscrit dans une relation égalitaire et respectueuse. Elle n’est jamais condescendante.

La bienveillance est nécessaire à la compréhension dautrui, de ses motivations profondes, de ses centres d’intérêt.

La bienveillance est gratuite, sans préalable et sans contrepartie.

Le grand poète Pierre Reverdy écrivait « Il n’y a pas d’amour. Il n’y a que des preuves d’amour ».

A bien y réfléchir, cette affirmation s’applique parfaitement à la bienveillance.

Voici quelques unes de ces preuves.

Par pudeur, nous nous efforçons de cacher nos cicatrices physiques ou morales.

Par discrétion, chacun veille à respecter la distance qui protège nos fragilités.

Par générosité, notre oreille reste attentive à la parole qui espère du réconfort.

Nos succès et nos échecs passés ne doivent pas préjuger de qui nous sommes ici et maintenant.

Plutôt que de démontrer nos capacités intellectuelles ou physiques, nous aimons faire partager nos savoir-faire, nos petits talents à ceux qui débutent ou sont en difficulté.

Nous sommes fiers des progrès de ceux que nous avons pu aider.

Nous ne formulons que des mots de soutien et d’encouragement

Si nous n’avons pas réussi ou gagné aujourd’hui, aucune importance !

Ce n’était pas notre but principal.

 Ce fut une bonne journée quand-même !

 

Jean-Paul

Visite à La Ciotat de la maison de la construction navale 2° partie

Visite à La Ciotat de la maison de la construction navale 2° partie

Article 2/2 de J. Cardinal

 

 

Une très impressionnante maquette de la ville et des chantiers (près de quatre m2) eut beaucoup de succès, présentant les actuels bassins de radoub permettant d’accueillir simultanément deux bateaux de 60 mètres de longueur, l’ascenseur à bateau de 4300 tonnes et le lieu d’activité de 1200 employés et 700 membres d’équipage.

L’ensemble de la ville de La Ciotat, cité des premiers chantiers navals au monde pour yachts de plus de 80 mètres (!), est le foyer de près de 37.000 ciotadens en 2023.

 

Enfin, à défaut de la nostalgie qui laisserait de côté les épouvantables conditions de travail des ouvriers entre surcharges horaires, le danger permanent et l’amiante, le plomb et les produits chimiques omniprésents, ce sont les souvenirs qui furent évoqués.

Les merveilleux moments des lancements de bateau dans le port même de La Ciotat avec comme conséquences incroyables, les remontées d’eau sur les berges de la ville au cours

desquelles des personnes et des biens furent emportés mais aucun décès ne vint contrarier cette coutume !

Les bateaux gigantesques, cargos, paquebots, porte-containers, pétroliers, gaziers des plus grands armements du monde, les formidables grues géantes et portique encore présents aujourd’hui…

 

Très vite néanmoins, derrière les souvenirs pointent les grands évènements de la vie de La Ciotat.

Le lancement du dernier navire construit dans les chantiers, le porte-containers « Monterrey » en décembre 1987.

La fermeture des chantiers l’année suivante et la bataille interminable des grévistes refusant « l’inéluctable » contre la région, l’état, l’économie, la politique, les licenciements puis les luttes et grèves, les occupations des chantiers et des derniers bateaux construits pendant des années par 250 « jusqu’au-boutistes », les 4000 personnes licenciées.

 

En 1994, la reprise de l’activité sur les yachts et peu à peu, la renaissance des chantiers puis de la ville.

Visite à La Ciotat de la maison de la construction navale 1° partie

Visite à La Ciotat de la maison de la construction navale 1° partie

Article 1/2 de J. Cardinal

 

Nous partîmes quelques-uns ; mais par un prompt renfort, nous nous vîmes quarante en arrivant au port. Tant à nous voir marcher avec tant de hâte, les plus circonspects reprenaient leur courage…

Quel plaisir de voir ce qu’est devenu le port de La Ciotat !

25 ans que je n’étais pas venu et l’opportunité de visiter la MCN nous a permis de voir les aménagements modernes et de bon goût effectués. Des parkings partout pour soulager la pression automobile et une circulation repensée, le soleil enfin sur les tuiles et les quais sans le bruit des moteurs à explosion…

Les trois nouveaux bâtiments classés « monuments historiques » en juillet 2023, Notre-Dame de l’Assomption sur le quai, la Chapelle Sainte-Anne et l’ancien Hôtel de ville, dont le beffroi de 25 mètres est surmonté d’un campanile en fer, devenu le musée ciotaden, sont face à l’entrée de la MCN inaugurée en juillet 2023 également mais sur l’autre rive du port.

 

Le discours d’accueil reprend les mots du maire, « la MCN constitue un véritable témoin de l’histoire des chantiers navals, du travail et du savoir-faire remarquable des femmes et des hommes qui ont partagé cette aventure ! »

Le bâtiment est superbe avec un grand hall dont la photo jointe ne rend qu’imparfaitement le caractère accueillant avec plusieurs espaces d’exposition

– De livres sur la Marine et La Ciotat

– D’affiches de cinéma sur des films de corsaires, flibustiers et naufrageurs (probablement vus par la plupart d’entre nous il y a quelques décades)

– D’objets de mécanique marine et d’utilisations diverses réalisés par les apprentis des chantiers navals

– De remarquables maquettes de deux à trois mètres, présentant des navires issus des chantiers de La Ciotat.

Marchons local

Marchons local

Cela sonne comme une déclaration militante mais en ce lundi 22 janvier il s’agissait surtout pour l’atelier de promenade de BLC de rester sur « nos terres » pour notre sortie hebdomadaire.

Le lieu du rendez-vous et du piquenique ainsi que les sentiers empruntés ne devaient rien au hasard puisque nous étions au plus près des racines historiques de notre belle association.

Le Square Georges Haffner situé dans le quartier de Bellevue porte le nom d’un ancien vice-président et cofondateur d’une association de quartier, l’Association des Habitants du Parc Belle Vue (AHPB) née en 1985. Son siège social était situé 97 avenue de Reganeu à Bandol. Elle s’installera à Naron en 1992 et deviendra BLC en 2002.

Cette histoire brièvement narrée par Anne-Marie nous a fait prendre conscience du chemin parcouru grâce à l’engagement des responsables successifs et de tous ceux qui font grandir BLC jour après jour.

Notre petit groupe s’est divisé en trois comme à l’habitude. Le point d’orgue de l’itinéraire était le sommet de la colline surplombant le Parc Bellevue d’où on ne se lasse pas d’admirer la côte depuis les Embiez jusqu’à La Ciotat.

De retour au point de départ, le bon vin chaud délicatement aromatisé d’agrumes et de cannelle et amoureusement préparé par Anne-Marie a réveillé nos papilles et c’est avec un bel appétit que nous avons dégusté nos encas. Anne-Marie et Pierre nous ont diffusé leurs plus récentes informations et nous nous sommes séparés sur la promesse de nous retrouver lundi prochain.

Jean-Paul

Incursion au Maroc le temps d’un déjeuner

Incursion au Maroc le temps d’un déjeuner

« Alors vous y étiez au déjeuner marocain ?

– Ah ben non, j’avais tennis / piscine / câlin hebdo ou mensuel / repas de famille… mais qu’est-ce qui s’est dit dis-donc ?

– Ah ah ah … »

Souvent la réponse est rapide et vague, « c’était bien, on a bien mangé et pis y’avait Lucette/Jean-Louis/Henriette que je n’avais pas vu depuis l’an pèbre … sinon on a applaudi François mais on n’a pas tout compris, mais on a applaudi … »

 

En fait la réponse est difficile car le contexte joue un grand rôle, avoir enfin le temps de parler à des connaissances sans être coupé par l’insistance d’un animateur d’atelier, retrouver de vieilles têtes bien aimées, savourer le plaisir de s’asseoir, entouré de plusieurs personnes que l’on souhaitait rencontrer depuis longtemps, ces plaisirs ne s’expriment que difficilement à la volée…

Prendre le temps d’évoquer un parcours qu’il soit de vie ou de golf, écouter une histoire particulière, se tourner vers un interlocuteur et lui exprimer le plaisir d’échanger, se souvenir d’anecdotes et entendre des choses invraisemblables ou étonnantes enfin, comment exprimer ces plaisirs si profonds même si bien élémentaires ?

 

Et les thèmes évoqués, en les énumérant ex-post, ne vont-ils pas paraitre bien dérisoires hors contexte justement ?

– La découverte de l’organisation mise en place, les trois salles occupées, les hors d’œuvre dans les fours, les personnes allant et venant porter les assiettes, remerciées avec effusion, la gentillesse et la bienveillance, le plaisir de rencontrer des personnes avenantes et souriantes …

– Les plats et les boissons, Boulaouane et Sidi Brahim que l’on retrouve avec plaisir, les poivrons « comme chez ma mère », la finesse du grain et le goût de la volaille…

– Les échanges à bâtons rompus sur les Ateliers, les rendez-vous, les idées de nouvelles activités, plus généralement « la vie et les œuvres des uns et des autres », les sujets à la mode ou gravement présents …

 

Eh bien, une fois de plus, oui les absents ont eu tort car cette convivialité reste indispensable dans toute société ou communauté et tout doit et devra être fait pour retrouver la volonté de placer le mot Fraternité au fronton de l’école de Nahon.

Heureusement, la saison des galettes et des crêpes nous donnera la possibilité de l’exprimer encore.

 

Jacques Cardinal.