Poème de Noelle Lejeune
Sur ma terrasse
Se passe
Chaque matin
Un turbulent festin.
La tourterelle
A tire d’aile
Répond à mon appel
C’est ma « toute belle ».
Elle picore goulûment
Les miettes que je lui tends.
Je la voudrais pour amie,
A mon approche elle s’enfuit.
Cela me désole
Mais je me console
De sa présence journalière
Qui m’est familière.
Quand je me lève tard,
Elle fait les 100 pas,
Sa tête dodelinant
En un reproche vivant.
Le gabian figé,
Sur une cheminée,
Majestueux se pavane
Sûr de sa manne.
Car à l’approche de l’ennemi,
Tout ce petit monde s’enfuit.
Ils observent le maladroit
Qui, tout de guingois,
Sur la vasque de l’angelot
Parsemée de morceaux,
A du mal à se tenir
Pour ses fins parvenir.
Sa visite est toujours brève,
Il plane vite vers d’autres rêves.
En couple les tourterelles,
Reviennent à tire d’aile.
Le mâle courroucé
Fonce tête baissée,
Quand un intrus rebelle
Importune sa belle.
Ce ballet guerrier,
Me fait penser,
Que « tu aimeras ton prochain »
Est un vœu vain.
La vie est ainsi faite,
Suite de conquêtes,
Où la loi du plus fort
En chacun de nous dort.
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