Article 2/2 de J. Cardinal
Une très impressionnante maquette de la ville et des chantiers (près de quatre m2) eut beaucoup de succès, présentant les actuels bassins de radoub permettant d’accueillir simultanément deux bateaux de 60 mètres de longueur, l’ascenseur à bateau de 4300 tonnes et le lieu d’activité de 1200 employés et 700 membres d’équipage.
L’ensemble de la ville de La Ciotat, cité des premiers chantiers navals au monde pour yachts de plus de 80 mètres (!), est le foyer de près de 37.000 ciotadens en 2023.
Enfin, à défaut de la nostalgie qui laisserait de côté les épouvantables conditions de travail des ouvriers entre surcharges horaires, le danger permanent et l’amiante, le plomb et les produits chimiques omniprésents, ce sont les souvenirs qui furent évoqués.
Les merveilleux moments des lancements de bateau dans le port même de La Ciotat avec comme conséquences incroyables, les remontées d’eau sur les berges de la ville au cours
desquelles des personnes et des biens furent emportés mais aucun décès ne vint contrarier cette coutume !
Les bateaux gigantesques, cargos, paquebots, porte-containers, pétroliers, gaziers des plus grands armements du monde, les formidables grues géantes et portique encore présents aujourd’hui…
Très vite néanmoins, derrière les souvenirs pointent les grands évènements de la vie de La Ciotat.
Le lancement du dernier navire construit dans les chantiers, le porte-containers « Monterrey » en décembre 1987.
La fermeture des chantiers l’année suivante et la bataille interminable des grévistes refusant « l’inéluctable » contre la région, l’état, l’économie, la politique, les licenciements puis les luttes et grèves, les occupations des chantiers et des derniers bateaux construits pendant des années par 250 « jusqu’au-boutistes », les 4000 personnes licenciées.
En 1994, la reprise de l’activité sur les yachts et peu à peu, la renaissance des chantiers puis de la ville.